Photo de Geneviève Sophie Raymond Masson

Geneviève-Sophie Raymond-Masson

Terrebonne

GENEVIÈVE-SOPHIE RAYMOND-MASSON

Date de naissance
1789
Date de décès
1882
Secteur
Terrebonne

Source de données historiques: Fonds de recherche de l’auteur.
Sources photographique: Œuvre du peintre Théophile Hamel, Collège Saint-Sacrement

Née à Saint-Constant le 6 octobre 1798, fille de Jean-Baptiste Raymond, marchand de La Prairie, et de Clothilde Girardin. Elle épouse le marchand Joseph Masson, le 6 avril 1818 à La Prairie. De cette union naissent 12 enfants dont 8 survécurent.

La famille Masson s’élève rapidement parmi l’élite économique et politique canadienne et, en 1832, Joseph acquiert la seigneurie de Terrebonne où la famille vint s’établir. Mais

Joseph meurt subitement en 1847. Dès lors, Sophie prend en main l’administration de la seigneurie et de l’imposant patrimoine familial. Elle fait construire un somptueux manoir seigneurial, aujourd’hui la partie avant du Collège Saint-Sacrement; d’ailleurs, on l’appelait communément «la Châtelaine du manoir». Elle a à cœur les causes sociales et l’éducation, c’est pourquoi elle y consacre une part importante de sa fortune. Elle contribue notamment à la création du Collège Masson de Terrebonne, à la construction du couvent de Terrebonne, de l’église paroissiale, à l’asile des sourds et muets de Montréal et Terrebonne ainsi qu’aux couvents de Saint-Vincent-de-Paul et Mascouche. Elle soutient également l’éducation d’Adolphe Chapleau et de Louis Riel. On lui doit aussi la construction du moulin neuf et de la montée Masson.

Profondément pieuse, elle dispose d’une chapelle personnelle où Mgr Bourget vient parfois célébrer une messe en privé. Elle soutient aussi les missions amérindiennes de l’Ouest canadien.

Elle meurt le 30 novembre 1882, à l’âge de 84 ans, entourée de toute sa famille et assistée par Mgr Bourget. Ses funérailles sont grandioses avec près de 1 500 personnes et sont présidées par Mgr Grandin (Alberta) et Mgr Fabre (Montréal). L’ex-premier ministre Chapleau figure parmi les porteurs. L’élite religieuse et politique s’y trouve présente nécessitant de noliser un train spécial depuis Montréal. Son corps est inhumé dans le cimetière sous l’église Saint-Louis-de-France à Terrebonne.