Judith Jasmin
Terrebonne
JUDITH JASMIN
Date de naissance
1916
Date de décès
1972
Secteur
Terrebonne
Source de données historiques: Colette Beauchamp, Judith Jasmin, de feu et de flamme, Boréal, 1992.
Sources photographique: Archives Radio-Canada
Née à Terrebonne le 10 juillet 1916, fille du notaire Amédée Jasmin et de Rosaria Desjarlais, la famille quitte Terrebonne, en 1921, pour s’établir en France, un milieu que son père juge plus ouvert d’esprit. En 1929, la famille revient à Montréal. Judith déteste les religieuses-enseignantes, les trouve arrogantes et ignorantes, si bien que son père la retourne en France. La crise économique oblige son retour à Montréal où elle termine son cours classique au Collège Marguerite-Bourgeoys, puis elle étudie le théâtre.
Elle fait ses débuts en 1936-37, comme diseuse à la radio de CKAC. Sa carrière prend un tournant, en septembre 1938, lorsqu’elle décroche un rôle dans le radioroman « La Pension Velder ». Dès 1943, elle devient réalisatrice à Radio-Canada et anime une chronique féminine qui contribue au progrès social des femmes.
En 1947, elle devient annonceuse et réalisatrice au Service international de Radio-Canada. C’est là qu’elle fait la connaissance de son mentor et amoureux (jusqu’en 1955), René Lévesque. Déçue parce qu’elle n’obtient pas un poste de direction, elle démissionne et devient pigiste à Paris, où elle parfait ses connaissances. À la demande de Radio-Canada, elle revient en 1959 au service des nouvelles.
Sa défense de la langue française, du caractère laïque de la société ainsi que son nationalisme transcendent son discours. En 1966, elle devient la première correspondante à l’étranger de la société d’État. En raison d’un cancer, elle rentre à Montréal en 1970 et devient présidente du syndicat.
En mars 1972, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal lui décerne le prix Olivar-Asselin. Elle s’éteint à Montréal, le 20 octobre 1972. Libre penseuse, elle dénonce l’esprit borné des Québécois, les injustices, l’ignorance, milite pour l’égalité des sexes, le respect des différences culturelles, et le droit de vivre libre et heureux.