Lutte aux espèces végétales envahissantes
Découvrez quelques programmes en place présentement à Terrebonne pour lutter contre ce type de végétaux nuisibles.
À Terrebonne, comme dans de nombreuses municipalités, nous sommes confrontés à plusieurs espèces végétales exotiques envahissantes. Ces espèces sont très résilientes et ont une croissance rapide. Bien souvent, elles prennent la place d’autres végétaux présents sur un territoire, mais non adaptés pour lutter contre ces envahisseurs. La propagation des espèces exotiques envahissantes constitue donc une réelle menace pour l’environnement et la biodiversité.
Les programmes de lutte en place présentement sont brièvement décrit ci-dessous.
Programme de lutte au nerprun
Depuis 2022, nous avons débuté à Terrebonne la lutte intégrée au nerprun cathartique et au nerprun bourdaine, deux espèces végétales exotiques envahissantes très présentes sur notre territoire, notamment dans le Corridor de biodiversité. Au cours des prochaines années, vous pourrez d’ailleurs observer certaines zones en opération de contrôle, de traitement ou de restauration.
Qu’est-ce que le nerprun?
Voici quelques particularités démontrant que les nerpruns sont des végétaux envahissants :
- Le nombre de graines d’un plant de nerprun qui sont susceptibles de germer est très élevé.
- Les oiseaux frugivores répandent très facilement les semences de nerprun.
- La production de fruits peut commencer dès la deuxième année de croissance d’une nouvelle pousse.
- Leur système racinaire est extrêmement compétitif et un petit plant a déjà un imposant réseau de racines prêtes à créer un nouveau plant si le premier est coupé.
- Les nerpruns cathartiques libèrent des substances qui empêchent la croissance d’autres végétaux.
Que faisons-nous pour enrayer les nerpruns à Terrebonne?
Les nerpruns sont des espèces extrêmement résilientes et elles ne sont pas broutées naturellement par les rongeurs ou les cervidés. Elles sont donc très difficiles à combattre. Peu de solutions s’offrent donc pour lutter contre cette menace à notre biodiversité.
Dans les zones visées à Terrebonne, les tiges de moins de 1 cm de diamètre sont arrachées manuellement tandis que celles de plus gros diamètres sont coupées, puis une pâte naturelle à base d’un champignon est appliquée immédiatement après la coupe. Le champignon utilisé peut alors coloniser les blessures et les souches fraîchement coupées, puis les nerpruns meurent au cours de l’année suivant le traitement. Ces champignons n’affectent pas du tout les autres végétaux présents et ils ne sont pas dangereux pour les êtres vivants.
Enfin, une plantation dense d’arbres et arbustes de différentes essences vient compléter le cycle de traitement dans les zones qui étaient densément infestées. Cette dernière étape permet d’éviter que d’autres espèces de végétaux non désirées viennent envahir ces espaces.
Sur le terrain, dans les zones en traitement, vous apercevrez des affiches comme celles-ci.