L’esclave de Terrebonne

En 1721, la « place du moulin » sert avant tout à la circulation des habitants qui viennent faire moudre leurs grains aux moulins du seigneur. Elle est le cœur de l’activité économique des marchands, négociants et artisans qui y ont pignon sur rue. On y accède par le « chemin qui mène au moulin », qui longe l’écluse depuis le chemin royal (rue Saint-Louis actuelle).

En 1809, le quadrilatère devient la « place du marché », puis plus tard, la « place publique ». À l’automne, cette place est animée par les habitants, venus des environs faire moudre leurs grains, vendre leurs surplus de récoltes, payer leurs comptes aux marchands et faire provision de diverses denrées. C’est la période la plus fébrile de l’année!

Le riche et bourgeois Jacques Louis Bouc était le seul habitant de Terrebonne à posséder un esclave, qu’il a prénommé Jacques, tout comme lui! Bouc était un négociant prospère dans la vente de blé, de farine et de boissons. On ne connaît pas le nom officiel de son commerce, mais tout le monde l’appelait « La voûte ». En effet, il était le seul marchand à avoir une voûte, un sous-sol en pierre, sous son commerce. On payait un fort prix pour y entreposer des barils d’alcool et autres articles précieux, en toute sécurité. À sa mort, Bouc a rendu la liberté à son fidèle serviteur. 

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