Gérard Renaud, 1950

La coupe de la glace

Les Abénakis l’appelaient « Makigôtekw »; la rivière au Râteau. De 1670 à 1721, on la désigne rivière de La Chesnaye (Lachenaie en vieux-français). Le nom de rivière Jésus devient plus utilisé au XVIIIe et XIXe siècle. Bien qu’existant depuis 1674, c’est à compter de 1870 que le toponyme rivière des Mille-Îles est davantage employé; il supplante celui de rivière Jésus au début des années 1900.

Beaucoup plus qu’un cours d’eau, la rivière servait de voie de transport, hiver comme été, mais aussi de « garde-manger » – la religion catholique imposait une journée de jeûne par semaine, les enfants avaient la charge de pêcher les poissions pour le repas du vendredi. On coupait également des blocs de glace qui servait à conserver les aliments dans les glaciaires, c’était avant l’invention du réfrigérateur.

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