Plus près de Dieu

Si les moulins sont au cœur de la vie économique de Terrebonne, l’« aire sacrée » en est le cœur culturel et religieux. Construits sur un site bien en vue, l’église, le presbytère et le cimetière, aussi appelés « l’aire sacrée », sont les éléments centraux des bourgs et des villages québécois.

À Terrebonne, l’aire sacrée a d’abord été située au bord de l’eau en 1734, où se trouve actuellement le stationnement du Théâtre du Vieux-Terrebonne. C’est dans les années 1880, au terme de discussions et de tractations souvent acerbes entre deux factions de paroissiens, que l’aire sacrée migre vers le haut du village, à son emplacement actuel. C’est la seigneuresse Geneviève-Sophie Masson qui fait alors don du terrain à la Fabrique.

Pour la très onéreuse somme de 100 $, les plus riches paroissiens s’offraient le privilège de ne pas être enterré au cimetière avec les gens du peuple. Sous l’église, on était bien plus près de Dieu! À Terrebonne, c’est le curé Porlier qui instaure ce système vers 1830, alors que l’église est située sur le bord de l’eau. Dans le déménagement de l’église en haut, les sépultures ont dû aussi être déménagées. Le seigneur Masson et la plupart des membres de sa famille y sont encore aujourd’hui (visite possible de l’église).

Partager