Un service postal illégal

À Terrebonne, le service postal est officiellement établi en 1819. John Mackenzie est le maître de poste, de 1822 jusqu’à sa mort en 1881. C’est en fait un comptoir tenu dans son magasin général de la rue Saint-Louis. Son fils, Arthur Mackenzie, prend la relève au même endroit jusqu’en 1886. Ensuite, c’est le marchand Rodrigue Deschambault qui opère le dernier comptoir postal dans son magasin de la rue Sainte-Marie, à l’intersection de la rue Saint-Pierre.

Le premier édifice fédéral des postes est construit sur cet emplacement en 1905, mais il est complètement détruit par l’incendie de 1922. On reconstruit un nouveau bureau de poste dès l’année suivante. En 1970, le service postal est transféré vers le haut de la ville et aujourd’hui, l’édifice Louis-Lepage est le siège du Conseil municipal de la Ville de Terrebonne.

En 1809, même s’il existe un service postal « royal », trois marchands de Terrebonne insatisfaits de l’absence de service entre le bourg et Montréal, organisent, de leur propre initiative, leur transport de courrier et de colis. Pourquoi ? Plusieurs notables qui ont une place d’affaires à Montréal et une résidence à Terrebonne veulent recevoir leur courrier sans avoir à se déplacer à Montréal. Ils déplorent l’absence de service postal royal. Ces marchands sont Henry et Roderick Mackenzie, Thomas Porteous. Mais ce service parallèle est illégal. Rappelés à l’ordre par George Heriot, maître de postes adjoint des colonies britanniques de l’Amérique du Nord, les marchands de Terrebonne sont poursuivis en justice et mettent un terme à leur entreprise.

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